LA TURBULENCE

 

On peut distinguer différents types de turbulence : atmosphérique, locale et interne.

Outre les remous d'air dans le tube, qu'on peut distinguer en défocalisant une étoile, le mauvais équilibrage thermique d'un instrument peut se manifester par une déformation des miroirs. La face du miroir tournée vers le ciel se refroidit plus vite que l'autre face, ce qui modifie sa forme et provoque l'apparition d'aberration de sphéricité. Il est très courant de constater, sur un instrument non équilibré thermiquement, une forte aberration de sphéricité qui diminue lentement au fur et à mesure que la nuit avance. Il va de soi qu'un très bon miroir en mauvais équilibre thermique ne vaut pas mieux qu'un mauvais miroir, et que pour profiter réellement de tous les lambdas mesurés au laboratoire (où la température est contrôlée !), la mise en température de l'instrument doit être irréprochable. De plus, cette déformation occasionne une modification de la longueur focale du miroir, ce qui occasionne une défocalisation de l'image (cf. La focalisation).

A cause de la turbulence, l'image d'une étoile donnée par un instrument ne correspond habituellement pas à la figure théorique fournie par les livres : elle est agitée ou brouillée. Dans la plupart des cas, ces deux effets se conjuguent, dans des proportions variables dépendant du comportement de l'atmosphère et du diamètre de l'instrument. Grâce à des temps de pose courts, la CCD peut lutter contre l'agitation des images en les 'gelant'. Cependant, au contraire de l'optique adaptative, la CCD ne peut rien faire lorsque les images sont brouillées.

Pour plus d'informations concernant la turbulence, lire High Resolution Astrophotography (cf. bibliographie).